Une nouvelle route s’offre à moi, La Costa Brava. Je découvre une autre facette de l’Espagne. Parfois magnifique car protégée mais aussi souvent salie par beaucoup d’excès. Mes premières pédales se feront dans les calanques de Vallcarca et del Gat. Une route unique surplombant la Méditerranée, on y contemple les reflets de la mer tout en jonglant avec la circulation. Après Tarragona, on trouve entre les champs d’oliviers des stations balnéaires bien bétonnées.
Ici les moissons des quelques champs de blé que je trouve ont déjà eu lieux depuis quelques semaines alors que chez nous en France elles commencent à peine. Le pain courant ici est blanc et souvent mangé en sandwich avec de la charcuterie ou de l’omelette : la fameuse francesca, qui me rassasie souvent le matin avant de commencer mon étape.
Je rejoins et traverse le détroit de l’Ebre petite oasis de verdure. Cette réserve naturelle accueille les plus grandes rizières d’Espagne. La terre est irriguée grâce à l’Ebre qui fournit le riz nécessaire à la réussite de la Paella tant convoitée dans le sud-est Espagnole. Ma nuit sera mouvementée à lutter contre les moustiques qui grouillent dans ce secteur.
Entre Valencia et Alicante, je traverse des champs d’orangers à perte de vue. Des immenses exploitations irriguées par de petits cours d’eau qui sont souvent à deux doigts de tomber à sec. Sur la cote, je découvre le tourisme balnéaire de masse qui s’entasse dans des champs d’immeubles bien bétonnés à proximité là aussi du littorale. Des panneaux publicitaires tout les cent mètres vantent les mérites de l’acquisition d’un bien immobilier avec vue sur la plage…A plusieurs reprises les espagnoles me saluent ou m’encouragent en m’appelant : « El Cavalerio ». Je leurs retourne une petite politesse espagnole avec un accent de vache française suscitant certains amusements.
A Benissa, j’ai la chance de passer le jour de la fête municipale. Les habitants sont tous en costume traditionnel, culotte courte blanche pour les garçons et grande jupe pour les femmes. Ils commémorent les combats qui ont opposé jadis les chrétiens et Maures. L’ambiance est bon enfant et je me laisse tenter par une terrasse question de suivre les festivités de plus près.
De retour sur mon vélo, j’ai la chance de tomber au milieu de nul part dans une montagne aride sur un champ de blé sauvage. Quelle surprise? J’immortalise le moment en prenant une photo. Comment après autant de surexploitation est il possible de tomber sur une pépite de la sorte? Pas l’ombre d’un point d’eau à moins de cinq kilomètres et portant ça pousse…Je repars stupéfait par cette trouvaille qui me redonne de l’énergie nécessaire pour rejoindre la cote et un peu plus de fraîcheur.
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