Matthieu Champetier de Ribes, Artisan à la ferme de Grignon

Aujourd’hui j’ai la chance de partager un moment avec Simon sur son lieu de travail aux Forges de Montréal. Simon est originaire de Poitiers et me raconte son parcours. Jeune et le brevet des collèges en poche, il rencontre des Compagnons du Devoir tôt qui le motivent à se lancer vers le maniement des métaux. Commence alors pour lui un tour de France avec plusieurs rencontres d’artisans et des changements d’employeurs tous les ans. Son CAP de serrurier métallier en poche, il décide d’exercer un temps son savoir faire outre manche pour aujourd’hui travailler à « Les forges de Montréal« .

Après une visite des lieux que j’avais découvert l’année dernière à l’occasion des nuits blanches, Simon m’explique de façon passionné les grandes lignes de son métiers. Comment forger des plaques d’acier et les transformer en objets d’utilité courante. Autour de l’étau, il me parle de la résistance des métaux et des points de fusion. Quant Mathieu vient se greffer à notre discussion. Mathieu est le fondateur du collectif et partage avec nous sur sa vision du métier. Pour lui la Forge est au cœur de l’histoire du développement de l’humanité. Nous ne sommes pas arrivés là sans avoir connu de révolutions industrielles!! Nous commençons alors un échange passionnant sur l’évolution du métier depuis moyen age à nos jours.

Je finis cette rencontre en forgeant une pointe d’acier accompagné de Simon, je découvre la difficulté physique et technique du métier. On ne s’improvise pas artisan Forgeron! Je trouve beaucoup de similitudes entre la forge et la boulangerie avec la répétition et précision dans les gestes. Un proverbe dit : “L’homme n’a pas d’âme mais il peut s’en forger une”. Alors le métier de Forgeron prend tout son sens…